Agressivité au volant : comment réagir ?

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Malgré nos efforts, nous sommes tous sujets, un jour, à un énervement tel qu’il nous rend agressif. Quand cette violence se décharge sur autrui, elle peut être verbale ou physique. Si vous croisez un conducteur agressif, il peut constituer une menace pour votre intégrité physique ou psychique. Voici des explications et quelques recommandations pour comprendre et agir face à l’agressivité au volant. 

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Qu’est-ce qui cause l’agressivité au volant ?

En 2022, 21 % des Français confessaient se sentir plus nerveux ou impulsifs derrière un volant (cf. Fondation VINCI Autoroutes). Ce tracas peut se changer en frustration, puis en colère devant une situation stressante ou dangereuse. Par exemple, un accrochage mène souvent un conducteur à aboyer sur l’autre, quand ce n’est pas réciproque.

D’autres raisons peuvent justifier l’agressivité au volant :

  • Les conducteurs en retard pour arriver à leur destination (travail, rendez-vous important). Ils prennent souvent des risques inconsidérés pour arriver rapidement. 
  • Un conducteur trop confiant peut se sentir supérieur aux autres. Il adopte alors une conduite sportive, voire dangereuse : rouler plus vite, doubler sans prévenir, etc. Si vous ne le laissez pas circuler à sa guise, il risque de manifester son agacement.
  • Un usager peut souffrir de maladie favorisant le stress (angoisses, troubles psychologiques). Si la situation devient trop dure à assumer, et/ou si son traitement n’est pas suivi régulièrement, il risque de devenir agressif.
  • Etc.

Les erreurs de conduite et les incivilités provoquent la frustration de tels conducteurs. Une situation insignifiante peut dégénérer. Une personne garée en double file, une panne au milieu de la route, un usager roulant en sens inverse, etc. Risquent de faire réagir violemment des usagers déjà bien énervés.

Quelles sont les risques pour votre sécurité et celle de vos passagers ?

Si vous croisez la route d’un conducteur agressif, vous risquez avant tout une collision. Même sans cela, cette agressivité peut conduire à une violence verbale et/ou physique.

Si vous êtes victime  d’agressivité au volant, le Code de la route prévoit des sanctions. Les agressions verbales peuvent être punies quand la victime porte plainte. En plus de valoir une amende, elles peuvent mener le coupable devant un tribunal, puis en prison. La peine s’alourdit suite à des insultes raciales ou sexistes, ou en cas de menaces, surtout les menaces de mort.

La violence physique implique un choc, une bousculade, un coup, intentionnel ou non, vous marquant physiquement et/ou psychologiquement. Hormis en cas d’accident, les violences physiques dues à l’agressivité au volant nécessitent que le conducteur descende pour « s’expliquer » avec vous. Si vous portez plainte, les coups et blessures subis seront punis par un tribunal.

Comment réagir en cas d’agressivité au volant ?

Si un conducteur fait preuve d’agressivité, n’entrez pas dans son jeu.

En cas de « queue de poisson », d’abus des avertisseurs, de gestes énervés, etc. Réagissez suivant la position du conducteur agressif :

  • S’il se trouve devant vous, réduisez votre vitesse et gardez une distance de sécurité.
  • Si le danger est derrière vous, ralentissez pour le pousser à vous doubler, et/ou changez de voie dès que possible. 

Quelles sont les ressources utiles à connaître ?

Si vous êtes victime d’une agression au volant, appelez le 101 ou le 112 sur votre téléphone. En cas d’agression grave avec dégâts, appelez la police. Son rapport sera utile à l’assurance. Si la situation exige que vous portiez plainte, demandez aux usagers ou aux passants de témoigner.

Vous avez besoin de conseils ? Vous pouvez trouver du soutien et des réponses sur le site de la Ligue contre les violences routières.

Face à l’agressivité au volant, gardez votre calme et restez maître du véhicule. Il n’y a qu’ainsi que vous pouvez désamorcer une situation dangereuse. N’hésitez pas à faire usage des assistances à la conduite dont votre véhicule peut être équipé, comme le régulateur de vitesse.

Quel type de chaussures sont adaptées / autorisées en conduite ?

chaussures fermées conduite

Vous êtes sur le point de prendre la route pour partir en vacances ? Autant vous mettre à l’aise de la tête aux pieds. Avant de vous chausser, voici une petite mise en garde. Tous les types de chaussures ne sont pas conseillés pour prendre le volant. Si vous faites le mauvais choix, cela peut devenir risqué. Comment ? Pourquoi ? Quelles sont les mauvaises chaussures pour conduire, et que risquez-vous, dans ce cas ?

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Quels sont les risques liés aux chaussures pour conduire ?

Votre conduite dépend de votre réactivité et de votre contrôle sur le véhicule. Or, vos pieds sont en contact avec les freins, l’accélérateur et l’embrayage. Si vous glissez ou si votre pied se coince, vous ne pouvez pas freiner, ni changer de vitesse à temps. Les risques d’accident sont plus grands. C’est pourquoi le type de chaussures pour conduire est si important. 

tongs conduite non conseillées

Que vaut-il mieux porter ?

Il est fortement recommandé de porter des chaussures intégrales. Les chaussures de ville et les baskets sont donc à privilégier. Vous devez être couvert de la pointe jusqu’au talon, une semelle sous le pied et des lacets fermement serrés. Ainsi, vos chaussures ne risquent pas de tomber de vos pieds, ni vos pieds de glisser sur les pédales.

Pour les matériaux, il n’y a pas de restrictions. Si vous êtes à l’aise, que ce soit du textile ou du cuir, pas de problème. Vous devez surtout vous assurer que :

  • Vos semelles sont plates, avec des talons pas trop prononcés. Il faut bénéficier d’un maximum d’appui et d’adhérence sur les pédales. 
  • Vos chaussures sont bien fixées (lacets serrés et pointure adaptée). 

Vous pouvez porter des bottes, si elles respectent ces deux conditions. Mais des talons trop hauts, surtout des talons aiguilles, sont vivement déconseillés. 

Certaines chaussures sont-elles interdites ?

La loi française n’impose aucun type de chaussures pour conduire. Il n’y a donc pas de chaussures qui soient officiellement interdites. Dans les faits, cela reste à l’appréciation des agents de police ou des gendarmes, en cas de contrôle routier. L’article R. 412-6 du Code de la route les autorise à sanctionner un conducteur, s’ils jugent sa conduite dangereuse. 

Un pied fermement maintenu dans sa chaussure ne constitue pas un risque. En revanche, si vous êtes chaussé de façon trop « décontractée », votre pied risque de glisser. Ils ont alors le droit de sévir.

Il est déconseillé de porter des sandales, des tongs ou des claquettes. Elles ne sont pas interdites à proprement parler, mais elles constituent un danger pour votre conduite. Évitez de porter ce type de chaussures pour conduire.

Que risquez-vous ?

En cas de contrôle routier, si l’on vous prend à conduire avec le mauvais type de chaussures, vous risquez une amende forfaitaire de 35 €. Vous risquez aussi l’immobilisation de votre véhicule, pour les cas les plus dangereux.

A noter :

En cas d’accident où vous seriez en tort, si vous portiez une paire de sandales, de tongs ou de claquettes au moment du sinistre, la compagnie d’assurance peut refuser de rembourser les dommages dont vous êtes responsable. Dans le pire des cas, elle pourrait mettre fin à votre contrat !

Pouvez-vous conduire sans chaussures ?

Si vous conduisez en chaussettes ou pieds nus, ce n’est pas mieux, car les soucis d’adhérence sont toujours là. Si vous conduisez pieds nus, vous risquez une amende pouvant aller jusqu’à 150 €. L’immobilisation du véhicule est également possible. Là encore, en cas d’accident, l’assurance peut ne pas vous rembourser.

Portez donc les bonnes chaussures pour conduire. Choisissez un type qui tient fermement au pied, et dont la semelle est suffisamment plate et adhérente. Votre conduite n’en sera que plus responsable, et vos vacances partiront du bon pied.

Conduire sous CBD ou HHC est interdit et voici pourquoi

cbd hhc

Au volant, il n’y a pas que l’absorption d’alcool qui puisse altérer vos capacités. La consommation de certains stupéfiants peut aussi se retourner contre vous. Pas seulement à cause de leurs effets sur votre conduite, mais aussi dans le cas d’un contrôle routier. Les produits les plus connus sont le CBD et le HHC. Que savez-vous vraiment de ces substances ? Quels sont leurs effets ? Quelle est la réglementation les concernant ? Voici les réponses à ces questions.

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CBD, HHC… De quoi parle-t-on ?

Le CBD est l’abréviation de cannabidol, une substance naturelle présente dans la plante de cannabis. Elle peut être consommée en infusion ou sous forme de poudre sèche. On la trouve aussi dans des produits commercialisés sous diverses formes : des huiles de massage, des pastilles, du liquide pour vapoteuse, etc. 

cbd hhc

Le CBD est supposé lutter contre l’insomnie, l’anxiété, les douleurs chroniques, ou encore, les spasmes. Bref, il a la réputation d’être un décontractant, voire un anesthésique. Toutefois, ces effets ne sont pas officiellement reconnus. À l’heure actuelle, les produits contenant du CBD sont libres à la vente, mais ils ne peuvent se revendiquer de vertus thérapeutiques, sous peine de sanctions légales. 

Le HHC, ou hexahydrocannabinol, est une autre molécule tirée du cannabis. On en sait moins à son sujet, mais on le dit équivalent à la morphine, produisant un effet anti-stress puissant. 

En 2024, le CBD est un produit que l’on trouve légalement en France. En revanche, le HHC est illégal, et a été placé sur la liste des stupéfiants par L’ANSM, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. L’un comme l’autre, leur consommation au volant n’est pas indiquée. Conduire sous CBD ou conduire sous HHC, les effets sont les mêmes, et les risques aussi.

Conduire sous CBD ou HHC : quels sont les effets ?

Conduire nécessite un état de vigilance permanent et de la réactivité. On comprend donc pourquoi conduire sous HHC ou sous CBD n’est pas recommandé.

La consommation de CBD ou de HHC :

  • Engendre un relâchement musculaire et une chute de la concentration. En cas de forte dose, elle peut même entraîner la somnolence. 
  • A des effets rapides, qui peuvent durer plusieurs heures.
  • Entraîne des effets secondaires divers suivant les personnes : maux de tête, vertige, fatigue, ou encore, nausée.

Si vous absorbez du CBD ou du HHC, vous pouvez altérer considérablement vos capacités à conduire. Vous augmentez donc les risques d’avoir un accident de la route. 

Pour garantir votre sécurité et celle des autres usagers, il est fortement conseillé de ne pas conduire sous CBD, ni de conduire sous HHC. Vous devez patienter entre 6 h et 7 h avant de prendre le volant.

Que risquez-vous en cas de contrôle ?

« La conduite (…) après avoir fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants, est interdite, quelle que soit la quantité absorbée. » (cf. site du gouvernement)

De plus, la Cour de cassation vient de trancher dans un arrêt du 21 juin 2023 : la conduite sous CBD constitue une infraction : « La Cour de cassation ne remet pas en cause la légalité de la commercialisation du CBD, mais considère qu’à partir du moment où il entraîne la présence de traces de produits stupéfiants, sa consommation est incompatible avec la prise de volant. » (source)

En clair :

En France, si la présence de THC est détectée lors d’un contrôle par les forces de l’ordre alors cela constitue un délit passible de sanctions.

Les forces de l’ordre procèdent systématiquement à un dépistage (un test salivaire) sur tout conducteur suite à un accident matériel ou à des soupçons raisonnables.

Si vous êtes contrôlé et le dépistage s’avère positif au CBD ou HHC, vous encourez :

  • Le retrait de 6 points sur votre permis de conduire ;
  • Une amende pouvant grimper jusqu’à 4 500 € ;
  • Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement ;
  • La suspension de votre permis de conduire, pour une durée maximale de 3 ans.

Les jeunes conducteurs doivent être autrement plus prudents, et éviter de conduire sous CBD ou HHC. Le retrait de 6 points durant la première année de la période probatoire peut immédiatement invalider leur permis de conduire. 

Conduire sous HHC ou CBD : il vaut mieux éviter

Refuser de vous soumettre au dépistage constitue aussi un délit et entraîne un retrait de 6 points sur votre permis de conduire, une amende de 4 500 €, et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 2 ans.

Conduire sous CBD ou conduire sous HHC, il n’y a pas de différence. Prendre le volant sous l’emprise de stupéfiants est un délit. Évitez de le faire pour ne pas risquer votre vie, ni celle des autres usagers. Vous éviterez même des sanctions. Or, vous savez désormais combien la peine peut être lourde.

Taux d’alcoolémie au volant : tout ce qu’il faut savoir

alcool au volant

« Boire ou conduire, il faut choisir ». Prendre le volant peut s’avérer risqué, si vous le faites immédiatement après avoir absorbé de l’alcool. Mais votre taux d’alcoolémie dépend de la quantité concernée, et du temps écoulé depuis. Quelle quantité d’alcool avez-vous le droit de consommer ? Que dit le Code de la route ? Comment savoir si votre taux d’alcoolémie vous autorise à prendre le volant ? Voici tout ce que vous avez besoin de savoir. 

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Qu’est-ce que le taux d’alcoolémie ?

L’alcoolémie, c’est la concentration d’alcool éthylique dans le sang ou la respiration (on parle aussi « d’éthanolémie »). Plus vous consommez d’alcool, plus votre alcoolémie augmente. Le taux d’alcoolémie se mesure en grammes par litre dans le sang (g/l), ou en milligrammes par litre d’air expiré (mg/l).

alcool au volant

Que dit le Code de la route ?

En France, un conducteur n’a pas le droit de conduire si son taux d’alcoolémie est supérieur ou égal à 0,5 g/l de sang, ou 0,25 mg/l d’air expiré (lien de la sécurité routière sur l’alcool au volant).

C’est encore plus sévère pour les conducteurs avec un permis probatoire, les conducteurs en situation d’apprentissage, et les conducteurs de véhicules de transport en commun. Même chose pour ceux n’ayant le droit de conduire que des véhicules équipés d’un éthylomètre anti-démarrage (EAD). Le taux d’alcoolémie ne doit pas dépasser 0,20 g/l de sang, ou 0,10 mg/l d’air expiré. 

Comment mesurer votre taux d’alcoolémie ?

Le taux d’alcoolémie peut être mesuré grâce à une prise de sang, mais ce n’est pas un test à la portée des conducteurs. L’autre solution consiste à souffler dans un appareil spécial, l’éthylomètre. Des alcootests, ou éthylotests électroniques, sont disponibles à l’achat. Vous pouvez vous en procurer un pour le laisser dans votre véhicule. Si la situation se présente, vous pourrez rapidement connaître votre taux d’alcoolémie. 

Mais même sans appareil de mesure, il est toujours possible d’estimer votre taux d’alcoolémie. 

Quelles sont les règles pour estimer le taux d’alcoolémie ?

Il faut vous référer aux doses normalisées pour les débits de boissons, autrement dit, les verres servis dans les bars, les restaurants et autres. Plus un alcool est fort, plus votre taux d’alcoolémie risque de grimper rapidement. C’est pourquoi les doses servies sont toujours adaptées selon les alcools : un verre de vin (ou de champagne) de 10 cl équivaut donc à un verre de bière de 25 cl, ou à un verre de whisky à 2,5 cl. Ainsi, un verre représente toujours la même concentration d’alcool. 

En clair

Un verre d’alcool servi normalement augmente votre taux d’alcoolémie de 0,20 g/l à 0,25 g/l dans le sang. Pour ne pas dépasser 0,5 g/l, vous ne devez pas boire plus de 2 verres.

Le taux d’alcoolémie atteint son pic au bout de ¼ h en buvant à jeun, et environ 1 h si l’alcool est absorbé au cours d’un repas. Il est fortement recommandé d’attendre avant de conduire. Attention, il n’existe aucune « astuce » pour réduire plus vite votre taux d’alcoolémie. Que ce soit un grand verre d’eau, un café corsé ou une cuillerée d’huile, ce n’est pas la peine d’essayer. Plus vous avez bu d’alcool, plus vous devez patienter longtemps. 

Le taux d’alcoolémie diminue en moyenne de 0,10 g/l à 0,15 g/l toutes les heures. Attendez proportionnellement à la quantité d’alcool que vous avez absorbée.

Que risquez-vous en cas d’infraction ?

Avant tout, vous risquez un accident grave. En France, environ 30 % des accidents mortels sont dus à l’abus d’alcool.

Vous pouvez aussi vous faire contrôler par la police. Si elle décèle un taux d’alcoolémie supérieur ou égal à 0,8 g/l, c’est un délit par conséquent vous risquez :

  • 3 ans d’emprisonnement ;
  • 9000 € d’amende ;
  • Le retrait de 6 points sur votre permis de conduire, voire sa suspension jusqu’à 3 ans ;
  • Qu’on immobilise ou qu’on confisque votre véhicule ;
  • Devoir participer à un stage de sensibilisation à la sécurité routière (à vos frais).

Vous savez tout. Buvez toujours de manière responsable, et ne prenez jamais le volant avant de vous être assuré que votre taux d’alcoolémie vous y autorise. 

La distance d’arrêt : calcul et définition

distance d'arrêt

Lors d’un événement imprévu sur la route, le conducteur doit pouvoir stopper son véhicule rapidement. Il est donc essentiel de comprendre la notion de distance d’arrêt pour conduire en toute sécurité. Cette notion abordée lors de l’examen du code de la route définit la distance totale entre le temps de réaction et le freinage du véhicule. Comment calcule-t-on la distance d’arrêt ? Quels sont les facteurs qui peuvent la faire varier ?

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La distance d’arrêt : définition

Un piéton qui traverse en dehors du passage clouté, un animal qui court au travers de la route… Différents événements inattendus nécessitent de stopper immédiatement son véhicule à moteur. Aussi, un conducteur doit connaître et maîtriser le calcul de la distance d’arrêt pour sa sécurité et celle des autres usagers.

On peut ainsi définir la distance d’arrêt comme la distance totale parcourue par le véhicule à une certaine vitesse, incluant :

  • la distance parcourue pendant le moment où survient l’événement. C’est ce que l’on désigne comme le temps de réaction au volant ;
  • et la distance parcourue pendant le freinage.

Concrètement, il vous suffit de retentir la formule de calcul simple suivante :

La distance d’arrêt = distance du temps de réaction + distance de freinage.

Calcul de la distance d'arrêt
Distance d’arrêt et temps de réaction.

Les facteurs qui influencent la distance d’arrêt

La distance totale pour arrêter son véhicule dépend de nombreux facteurs liés à la fois au temps de réaction et aux conditions de freinage influent sur la distance d’arrêt.

Les facteurs impactant la distance de perception-réaction

Entre le moment où se produit un événement dangereux sur la route et le moment du freinage, il y a un décalage dans le cerveau du conducteur entre la perception et l’analyse de l’information. Pendant ce temps de réaction de 1 à 2 secondes, la voiture continue d’avancer sur plusieurs mètres.

Cette distance de réaction peut être allongée à 2 ou 3 secondes (et autant de mètres sur la route) en fonction de l’état du conducteur :

  • sa consommation de stupéfiants ou d’alcool ;
  • sa prise de médicaments ;
  • son état de fatigue ;
  • son utilisation du téléphone portable (envoi de sms, appel téléphonique).

Les facteurs influençant la distance de freinage

A partir du moment où le conducteur appuie sur la pédale de frein, le véhicule va parcourir une certaine distance principalement en fonction de la vitesse du véhicule. Plus la voiture roule vite, plus la distance pour immobiliser le véhicule est importante.

Les conditions de route ainsi que l’état du véhicule ont également un impact sur la distance de freinage :

  • l’état de la route (crevasses, goudron usé, etc.) ;
  • l’état d’usure des pneumatiques, du système de freinage ou de la suspension ;
  • l’adhérence du véhicule à la chaussée qui peut être réduite en fonction des conditions météorologiques (pluie, verglas, etc.).

La formule de calcul de la distance d’arrêt

Il est possible d’estimer la distance d’arrêt totale du véhicule en fonction d’un aspect important de la qualité de freinage : l’état de la chaussée humide ou sèche.

Sur route verglacée, mouillée ou enneigée, la distance d’arrêt est considérablement allongée.

 Calcul de la distance d’arrêt sur sol sec

Conduire son véhicule sur une chaussée sèche fait partie des conditions de route optimales pour un conducteur. Néanmoins, il est possible que vous soyez surpris par les différents résultats obtenus en fonction de la vitesse du véhicule.

La formule de calcul de la distance d’arrêt sur sol sec est la suivante : la dizaine de la vitesse du véhicule en km/h x la dizaine de la vitesse du véhicule en km/h.

Vitesse en km/h :Formule :Distance d’arrêt moyenne sur sol sec :
50 km/h5 x 525 m
75 km/h7 x 749 m
100 km/h10 x 10100 m
130 km/h13 x 13169 m
Calcul de la distance d’arrêt moyenne sur sol sec en fonction de la vitesse du véhicule

Calcul de la distance d’arrêt sur sol mouillé

Sur une chaussée mouillée et glissante, la voiture va freiner sur une distance plus longue.

La formule de calcul de la distance d’arrêt sur sol mouillé = distance d’arrêt sur sol sec + (distance d’arrêt sur sol sec / 2).

Vitesse en km/h :Distance d’arrêt moyenne sur sol sec :Formule :Distance d’arrêt moyenne sur sol mouillé :
50 km/h25 m25 + (25 /2)37,5 m
75 km/h49 m49 + (49 /2)73,5 m
100 km/h100 m100 + (100 /2)150 m
130 km/h169 m169 + (169 /2)253,5 m
Calcul de la distance d’arrêt moyenne sur sol mouillé en fonction de la vitesse du véhicule

En tant que notion importante de la Sécurité routière, vous savez maintenant qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de la distance d’arrêt d’un véhicule. De nombreux conducteurs ont du mal à l’évaluer. En conséquence, les distances de sécurité et leur vitesse sont souvent inadaptées ; ce qui constitue un très grand risque d’accident de la route.

Le temps de réaction au volant

Le temps de réaction au volant du conducteur est la période entre le moment où un événement dangereux se produit sur la route et le le moment où le conducteur commence à freiner. De nombreux facteurs influent sur la distance d’arrêt nécessaire pour immobiliser le véhicule. Focus sur cette notion importante de la Sécurité routière et du code de la route : sa définition ainsi que le calcul de la distance d’arrêt en fonction du temps de réaction.

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Quelle est la durée du temps de réaction au volant ?

Sur le réseau routier, que l’on soit en agglomération ou sur l’autoroute, il est indispensable de savoir s’arrêter à temps.

De manière générale, tout conducteur peut anticiper l’action de freiner via divers éléments qu’il croise sur la route : feux de signalisation, panneaux. Mais quelle est la durée de temps de réaction en cas d’événement imprévu ?

Le calcul du temps de réaction

De manière générale, la durée du temps de réaction peut se décomposer en différentes étapes :

1.      La perception de l’élément

2.      L’analyse de la situation

3.      La prise de décision

4.      L’action d’appuyer sur la pédale de frein

Sachez que la durée du temps de réaction est d’une seconde pour un conducteur en forme, roulant dans des conditions de circulation et de visibilité normales (temps ensoleillé, chaussée non verglacée ou glissante, pas de brouillard, etc.).

Cette courte durée pour réussir à stopper son véhicule est généralement suffisante si la distance de sécurité entre deux véhicules qui se suivent est respectée.

Néanmoins, il peut être difficile d’évaluer l’impact du temps de réaction si l’on se base uniquement sur la notion temporelle. En effet, pendant le temps de réaction, la voiture continue néanmoins à avancer.

Ainsi, le temps de réaction au volant peut aussi s’évaluer par rapport à la distance parcourue : soit en multipliant le chiffre des dizaines de la vitesse à laquelle le conducteur circule par 3. 

Ex. : à 80 km/h, le calcul de la distance parcourue pendant le temps de réaction est de 24 m (puisque 8×3 = 24m).

A 130 km/h, elle peut atteindre 39 mètres soit la longueur d’une bande d’arrêt d’urgence (puisque 13×3 = 39m) !

Les facteurs qui impactent le temps de réaction

Le temps de réaction au volant est en grande majorité lié à des facteurs humains et non à des éléments mécaniques du véhicule. Il peut facilement s’allonger à 2 ou 3 secondes en fonction de plusieurs facteurs d’inattention ou liées à la condition physique du conducteur :

  • consommation de stupéfiants ou d’alcool ;
  • prise de médicaments ;
  • état de fatigue du conducteur ;
  • l’utilisation du téléphone portable (envoi de sms, appel téléphonique).

Ce temps de réaction de 2 à 3 secondes augmente mécaniquement la distance parcourue par rapport à un état normal.

Quelle est la distance pour arrêter son véhicule ?

Après le temps de réaction (et sa distance parcourue), le conducteur appuie sur la pédale de frein. Cette action implique une distance de freinage. Les deux notions « distance de freinage + distance du temps de réaction » permettent d’évaluer la distance totale parcourue pour stopper et immobiliser le véhicule face à un événement dangereux.

Cette distance d’arrêt du véhicule peut être calculée de manière simple en multipliant le chiffre de la dizaine de la vitesse réalisée par lui-même. Soit pour un véhicule à 130 km/h, une distance d’arrêt du véhicule de 169 mètres (13 x 13 = 169 m).

A noter que pour évaluer la distance de freinage, il suffit de soustraire la distance d’arrêt totale – distance du temps de réaction. Pour notre exemple à 130 km/h, distance d’arrêt 169 – distance temps de réaction de 39 (130 x 3) = 130 mètres de distance de freinage.

A noter que la distance d’arrêt peut varier en fonction de multiples facteurs : la vitesse du véhicule, l’état de concentration du conducteur, l’état de la chaussée, l’état du véhicule (pneumatiques notamment), etc.

Le temps de réaction au volant est une notion importante qu’il est indispensable de maîtriser à l’issue de l’apprentissage de la conduite. Cet élément de premier plan de la Sécurité routière constitue un élément primordial de la réussite de l’examen au permis, mais également de la vie du conducteur et des autres usagers de la route.

Fatigue au volant : que dit le code de la route ?

fatigue au volant

Après quelques heures de conduite, la fatigue et la somnolence associée représentent des risques importants en matière de Sécurité routière. Un accident mortel sur trois sur l’autoroute est causé par une somnolence au volant. Sous-estimés par les conducteurs, les premiers états de fatigue peuvent pourtant être évités en repérant les signes annonciateurs.

Zoom sur cet état dégradé de la conduite qui peut entraîner des dangers sur la route, ainsi que de possibles sanctions.

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Qu’est-ce que la fatigue au volant ? 

Les dangers de la fatigue au volant ont souvent pour conséquence directe l’endormissement du conducteur pendant un trajet sur la route.

Avec les risques liés d’accident de la route, il est donc important d’en connaître les causes.

Dans l’imaginaire collectif, la fatigue au volant est souvent la conséquence d’un état de vigilance accru pendant de longs trajets sur la route (départs en vacances, trajets professionnels).

Toutefois, sachez que le manque de sommeil, ainsi que certains usages peuvent provoquer une fatigue du conducteur au volant de son véhicule :

  • une à deux heures de sommeil en moins augmentent par trois le risque d’avoir un accident sur la route. Le français moyen dort moins de 6h par nuit et non pas 8h comme recommandées par les autorités sanitaires. Cette dette de sommeil comme on la surnomme, s’accumule au fil du temps ;
  • la consommation d’alcool et/ou de stupéfiant ;
  • la veille forcée au volant, soit le fait de s’auto-motiver pour conduire pendant de longues heures sans pauses régulières ;
  • certaines maladies chroniques (apnée du sommeil).
fatigue au volant

Comment détecter les premiers signes de fatigue au volant ?

Pendant un trajet sur la route, la fatigue au volant est un état de relâchement qui entraîne différents risques pour le conducteur et les autres usagers : manque de vigilance, difficulté de concentration, réduction du champ de vision, augmentation du temps de réaction, et souvent la somnolence.

Cette fatigue physique et mentale peut alterner avec des cycles de regain de vigilance et d’attention. Pourtant, il est essentiel de déceler les premiers signes avant-coureurs de la fatigue au volant. Certains conducteurs diminuent inconsciemment les effets de la conduite sur leur état physique et refusent de s’arrêter pour faire une pause.

Ainsi, sachez que le corps humain envoie de multiples signaux au conducteur pour le mettre en garde des risques à continuer à conduire :

  • des bâillements de plus en plus fréquents ;
  • des picotements dans les yeux ;
  • des paupières lourdes ;
  • une nuque et un cou raides ;
  • des raideurs et des engourdissements dans les jambes.

Quels sont les risques encourus ?

La fatigue au volant peut entraîner différents risques pour le conducteur et les autres usagers. De manière générale, un conducteur fatigué au volant multiplie par 8 les risques de provoquer un accident responsable avec des dommages corporels et matériels importants. 

Les conséquences peuvent être importantes au niveau juridique (poursuites judiciaires), financier mais également du point de vue de l’assurance auto (refus de couverture ou augmentation de prime).

D’autre part, la somnolence au volant est la première cause de mortalité sur l’autoroute soit 1 accident mortel sur 3. (Source).

Enfin, beaucoup de conducteurs sont inconscients des effets néfastes d’une conduite forcée : 17h de veille active est égal 0,50 g d’alcool dans le sang ! Sachez qu’un conducteur sous l’emprise de l’alcool multiplie par 17,8 les risques de provoquer un accident de la route mortel. D’autre part, l’alcool au volant représente près de 30 % des accidents mortels en France en moyenne (Source).

Est-ce que la fatigue au volant est réglementée par le code de la route ?

Il n’y a pas de textes de Loi évoquant expressément les sanctions liées à la fatigue au volant dans le Code de la route. Cependant, l’article Art. R 412-6 mentionne que « Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. » 

Aussi, on sait que la fatigue au volant génère un état dégradé de la conduite où les réflexes sont plus longs et le niveau de concentration amoindri. Aussi, tout conducteur fatigué au volant de son véhicule s’expose à des sanctions diverses de la part des forces de l’ordre.

En cas de simple contrôle routier, une amende de classe 2 (35€) peut être sanctionnée au conducteur dans le cas où l’état de fatigue au volant est prouvé. 

Cette sanction minime peut être beaucoup plus importante dans le cas d’un accident de la route. En fonction des dommages (corporels et/ou matériels), le conducteur fatigué s’expose à des sanctions pénales et financières diverses : retrait ou suspension de permis de conduire, peines de prison, confiscation du véhicule, etc.

Comment prévenir la fatigue au volant ?

Quel que soit son profil – jeune conducteur avec peu d’expérience ou conducteur aguerri – toute personne titulaire du permis de conduire peut se faire surprendre par la fatigue au volant.

En premier lieu, il n’y a pas de remèdes miracles pour lutter contre la fatigue au volant : ouvrir la fenêtre, mettre la musique à fond, boire des boissons énergisantes… toutes ces astuces sont transitoires, voire contre productives car la fatigue gagne du terrain avec le temps.

Toutefois, il existe quelques conseils pratiques pour prendre le volant dans de bonnes conditions :

  • faire une pause de 15 minutes minimum toutes les deux heures. Cette règle est un basique à appliquer automatiquement. Profitez-en pour vous détendre les jambes en faisant quelques pas, vous désaltérer, etc. Soyez vigilant à appliquer ces temps de pause particulièrement pendant le trajets de nuit ;
  • veiller à avoir un sommeil réparateur de 8h. Le repos est essentiel à tout trajet en voiture, et ceci quelle que soit la distance. On pense à tort que les trajets des départs en vacances sont la cause principale de la fatigue du conducteur. Or, les accidents de la route sont fréquents le matin sur les petits trajets vers le lieu de travail… ;
  • baisser la température du chauffage dans le véhicule ;
  • respecter les limitations de vitesse en vigueur. La vitesse au volant multiplie les informations à traiter par le conducteur, et accentue mécaniquement la fatigue mentale.

En résumé, conduire dans de bonnes conditions sans fatigue au volant est une pratique de base de tout conducteur vigilant.

S’arrêter à temps : calcul de la distance de freinage

Distance d'arrêt et temps de réaction

Savoir s’arrêter à temps fait partie des comportements du conducteur évalués au code de la route. Pour cela, il faut connaître les éléments qui peuvent affecter le temps de réaction en cas d’obstacle imprévu, et calculer les distances de freinage et d’arrêt. Découvrez ici toutes les informations nécessaires.

SOMMAIRE

Prendre en compte le temps de réaction

Définition

Lorsqu’il souhaite arrêter son véhicule, le conducteur doit freiner, en prenant bien soin d’anticiper les mouvements de la circulation ainsi que les ralentissements liés à la signalisation.

Mais quand il est amené à freiner brusquement, un laps de temps, appelé temps de réaction, va intervenir entre le moment ou le conducteur va voir l’obstacle et décider de placer son pied sur la pédale de frein.

Le temps de réaction est généralement d’une seconde. Mais sa durée peut être différente car, dans la réalité, elle dépend de plusieurs facteurs.

La bonne condition physique du conducteur

Pour pouvoir réagir rapidement, le conducteur doit être en bonne santé, disposer d’une acuité visuelle suffisante, être le moins fatigué possible et être en pleine possession de ses moyens. Il suffit qu’une de ces conditions ne soit pas remplie, pour que la perception du conducteur soit modifiée et que son temps de réaction soit allongé.

C’est notamment pour cela que la conduite sous l’emprise de l’alcool, de stupéfiants, ou de certains médicaments est interdite, car sa vigilance serait trop altérée.

Les éléments extérieurs

Les conditions extérieures que le conducteur va rencontrer tout au long de son itinéraire sont tout aussi importantes. De nombreux éléments peuvent influer sur son temps de réaction, comme, par exemple :

La distance de freinage

Définition

La distance de freinage est la distance parcourue par le véhicule après le temps de réaction, lorsque le conducteur appuie sur la pédale de frein de sa voiture et jusqu’à arriver à un arrêt complet.

Comment calculer la distance de freinage ?

Pour la calculer, il faut soustraire le temps de réaction à la distance d’arrêt. En d’autres termes : 

Distance de freinage = distance d’arrêt – distance de réaction

Toutefois, de nombreux facteurs peuvent aussi augmenter la distance de freinage. C’est le cas de l’état des pneus de votre véhicule, de l’état de la chaussée sur laquelle vous circulez, ou encore des intempéries. Il faut savoir que lorsqu’il pleut la distance de freinage est multipliée par 2, par exemple.

Distance d'arrêt et temps de réaction
Distance d’arrêt et temps de réaction.

La distance d’arrêt au total

Définition

La distance d’arrêt correspond à la distance totale que le véhicule va parcourir avant de s’arrêter, en incluant la distance parcourue pendant le temps de réaction du conducteur, et la distance de freinage. Il faut donc prendre ces deux facteurs en considération pour pouvoir la calculer.

Estimer la distance d’arrêt

Pour se rendre compte des distances que composent la distance d’arrêt, vous devez multiplier le chiffre des dizaines de la vitesse à laquelle vous roulez par lui même. C’est ainsi que si vous roulez à 50 km/h, par exemple, cette distance sera de 5 (chiffre des dizaines de 50) x 5, soit 25 mètres. Votre véhicule parcourra donc 25 mètres avant de s’arrêter.

Notez toutefois que le résultat obtenu doit être multiplié par 1,5 si vous circulez sur une route mouillée et que ce calcul n’est pas valable pour les vitesses inférieures à 50 km/h et supérieures à 100 km/h.

Quelques exemples concrets pour le réseau routier français

Pour vous donner une idée plus concrète de tout ce que nous venons de voir, voici quelques exemples des distances nécessaires à votre véhicule pour s’arrêter, lorsque les conditions de conduite sont idéales :

  • si vous roulez à 50 km/h, la distance d’arrêt de votre véhicule sera de 25 mètres (15 mètres de temps de réaction + 10 mètres de freinage)
  • si vous roulez à 90 km/h, la distance d’arrêt de votre véhicule sera de 81 mètres (27 mètres de temps de réaction + 54 mètres de freinage)
  • si vous roulez à 110 km/h, la distance d’arrêt de votre véhicule sera de 121 mètres (33 mètres de temps de réaction + 88 mètres de freinage)
  • si vous roulez à 130 km/h, la distance d’arrêt de votre véhicule sera de 169 mètres (30 mètres de temps de réaction + 130 mètres de freinage)

Le conducteur

Le conducteur

Cette thématique des cours de code se concentre sur le comportement à adopter en tant que conducteur pour garantir sa sécurité et celle des autres usagers. Analyser et anticiper la situation, communiquer, être en état de conduire… Découvrez les directives du code de la route !

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Calculer et évaluer la distance de sécurité

La distance de sécurité définit l’écart minimum à maintenir entre deux véhicules, de manière à conserver une marge de manœuvre suffisante et prévenir les accidents. 

Pour calculer la distance de sécurité sur route ou autoroute, il suffit de multiplier le chiffre des dizaines de la vitesse du véhicule par 6. Cependant, d’autres facteurs sont à prendre en compte :

  • l’état des pneus du véhicule (des pneus en mauvais état diminuent l’adhérence à la route et augmentent le risque d’accidents) 
  • l’état de la chaussée sur laquelle vous circulez
  • les conditions météos (la distance de freinage sera augmentée en cas de pluie par exemple) 

Il faut également respecter une distance de sécurité latérale, c’est-à-dire une distance suffisante avec les véhicules se trouvant sur les côtés.

Le non-respect des distances de sécurité entraîne chaque année de nombreux accidents, dont beaucoup sont mortels, et c’est d’autant plus vrai lorsque la vitesse est élevée.

Evaluation des distances de sécurité

Respecter la priorité au passage piéton

L‘article R.415.11 du code de la route stipule qu’un refus de priorité au passage piéton constitue une infraction pouvant entraîner un retrait de 6 points sur votre permis de conduire, ainsi qu’une amende forfaitaire de 135€. Ces sanctions ont été durcies en 2018 par le gouvernement, afin de mieux protéger les piétons et de prévenir les accidents, trop souvent mortels pour ces usagers vulnérables.

Le A jeune conducteur

Le disque A pour les jeunes conducteurs doit être placé à l’arrière de la voiture :

  • pendant 3 ans si vous avez obtenu le permis B via une formation classique
  • durant 2 ans si vous avez obtenu le permis B via une formation de conduite accompagnée

Ce disque permet de signaler aux autres usagers que vous êtes peu expérimenté au volant et soumis aux règles du permis probatoire (réduction des vitesses maximales autorisées notamment).

En ne respectant pas ces délais, vous risquez une amende de 35 euros en cas de contrôle.

Être en état de conduire

La conduite en état d’ivresse

L’alcool au volant est responsable d’un tiers des accidents mortels qui ont lieu chaque année. C’est pourquoi la conduite en état d’ivresse est fortement sanctionnée. Le taux d’alcool dans le sang ne doit pas excéder :

  • 0,2 grammes par litre de sang, ou 0,10 milligrammes par litre d’air expiré pour un jeune conducteur
  • 0,5 grammes par litre de sang, ou 0,25 milligrammes par litre d’air expiré pour un conducteur confirmé

Il est possible de contrôler soi-même son taux d’alcool dans le sang en utilisant un éthylotest. Au-delà du taux légal, vous serez sanctionné par un retrait de 6 points sur votre permis, une amende pouvant aller jusqu’à 9000 euros, et dans certains cas, une suspension de permis, voire une peine de prison.

L’alcool au volant

L’acuité visuelle légale pour conduire

En fournissant 90% des informations nécessaires à une bonne conduite, la vue a une forte incidence sur les mouvements du conducteur et sa rapidité d’action. C’est pourquoi le code de la route impose une acuité visuelle minimale pour conduire de 5/10ème.

En cas d’acuité visuelle réduite, les champs de vision central et périphérique peuvent être fortement impactés, augmentant le risque d’accident. Il est donc recommandé de faire vérifier régulièrement sa vue, surtout quand on vieillit et que le risque de développer des maladies pouvant rendre inapte à la conduite (glaucome, DMLA, cataracte, etc.) devient plus important.

Quelle est l’acuité visuelle légale pour conduire ?

Certains sens ont une incidence sur les mouvements du conducteur et sa rapidité d’action. C’est le cas de la vue, qui fournit 90% des informations nécessaires à une bonne conduite. Une déficience visuelle peut vite devenir un vrai danger, tant pour le conducteur que pour les autres usagers. C’est pour sensibiliser les aspirants au permis à cette réalité, que l’acuité visuelle est désormais étudiée dans la section conducteur des nouveaux cours de code de la route. Mais de quoi s’agit-il et comment savoir si on est dans la légalité ? Nous vous disons tout.

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L’acuité visuelle : définition

Qu’est ce que l’acuité visuelle ?

L’acuité visuelle est la capacité d’une personne à distinguer un tout petit caractère ou une toute petite figure placée, en général, à une distance de 5 mètres. Elle se mesure œil par œil, en vision de loin. En France, l’acuité normale est de 10/10ème. Elle peut différer d’un œil à l’autre. 

Comment se mesure-t-elle ?

L’acuité visuelle peut être vérifiée par toute autorité médicale compétente (opticien, ophtalmologiste, etc.), via de simples tests pratiqués à l’aide du célèbre tableau de lettres noires sur fond blanc. Il s’agit, en général, de lire des séries de lettres de tailles de plus en plus petites… Mais il existe également des tests plus poussés, qui consistent à mesurer la plus petite distance vue entre deux points différents, par exemple. Si les examens mettent en évidence que l’acuité visuelle n’est pas bonne, il faudra déterminer les défauts de vision et procéder à une correction.

Acuité visuelle et conduite : les règles du code de la route

Que dit le code en matière d’acuité visuelle ?

Pour conduire de façon optimale, l’usager doit capter un maximum d’informations sur ce qui se passe autour de lui et être capable de voir rapidement si un danger se présente. À ce titre, le code prévoit une acuité visuelle de 5/10ème minimum pour passer le permis B. Cette acuité peut être partagée entre les deux yeux. 

Dans la pratique, cela signifie que même un borgne peut passer son permis de conduire, à condition que son œil valide ait un minimum de 5/10ème. Par ailleurs, si l’un des yeux dispose d’une acuité visuelle inférieure à 1/10ème, l’autre devra impérativement bénéficier de 5/10ème pour arriver à l’acuité binoculaire obligatoire de 5/10ème.

Notez toutefois que pour passer et obtenir son permis de conduire poids lourd, l’acuité visuelle exigée est plus importante. Le futur conducteur doit, en effet, bénéficier d’un minimum d’1/10ème pour un œil et de 8/10ème pour l’autre.

Le champ de vision définit par le code de la route

Comme définit dans le code de la route, le champ visuel représente tout ce qu’il est possible de voir nettement et en couleur sans avoir à tourner la tête. Lorsque l’acuité visuelle est réduite, les champs de vision central ou périphérique peuvent être fortement impactés. 

Par ailleurs, avec l’âge, l’acuité visuelle peut se dégrader. Le champ visuel peut alors se rétrécir et la sensibilité à l’éblouissement augmenter. Sans compter que peuvent survenir certaines maladies comme la DMLA, le glaucome ou la cataracte, qui peuvent rendre l’usager inapte à conduire. D’où l’importance de faire vérifier sa vue régulièrement en vieillissant, au minimum tous les 5 ans jusqu’à 60 ans, puis tous les 2 ans après.

Visibilité de la signalisation routière

Pour être efficace, une bonne signalisation doit être vue ! C’est à cet effet que la taille des feux tricolores et des panneaux de signalisation diffère selon leur emplacement et la vitesse autorisée. 

Par exemple, les panneaux de signalisation qui se trouvent en agglomération sont deux fois plus petits que ceux placés hors agglomération. C’est ainsi qu’une acuité visuelle normale de 10/10ème doit permettre de voir un panneau de limitation de vitesse à une distance de 150 mètres hors agglomération ou de voir un panneau d’entrée d’agglomération à une distance de 50 mètres…

Si vous ne les voyez qu’à la dernière minute, ou même si votre passager les voit avant vous, nous vous conseillons de faire contrôler votre vision… Notez toutefois que la conduite en état d’ivresse et le non respect des limitations de vitesse influent sur votre perception et peuvent vous  empêcher de voir correctement la signalisation, même si votre acuité visuelle est parfaitement normale.

Disposition et sanctions en cas de conduite malgré une déficience visuelle

Une mention apposée sur le permis en cas de déficience visuelle

Si le port de vos lunettes de vue ou de vos lentilles est indispensable pour vous permettre d’atteindre l’acuité visuelle minimale exigée, une mention “code 01” figurera sur votre permis de conduire. Il s’agit de la mention « dispositif de protection de la vision et/ou dispositif de correction obligatoire”.

Les risques encourus en cas de conduite sans correction

En plus de vous mettre en danger, conduire sans vos lentilles de contact ou vos verres correcteurs peut vous coûter 3 points sur votre permis de conduire et une amende de 135€ (la même sanction qu’en cas de franchissement d’une ligne blanche).

Dans les cas les plus extrêmes, votre permis peut être suspendu, votre véhicule immobilisé et vous pourrez même être obligé d’assister (à vos frais) à un stage de sensibilisation à la sécurité routière.

Bien voir vous permet de détecter rapidement tout danger et de pouvoir agir en conséquence. Pour éviter tout éblouissement, il est donc recommandé de porter des lunettes de soleil par temps ensoleillé, à condition qu’il ne s’agisse pas de lunettes de catégorie 4 qui ne conviennent pas à la conduite ! Si vous souhaitez en savoir plus sur les bons comportements à adopter pour conduire en toute sécurité, n’hésitez pas à vous inscrire à l’entraînement au code en ligne Lepermislibre.