L’histoire du permis de conduire : de sa création à aujourd’hui

Le permis de conduire à plus de cent ans ! Et depuis tout ce temps, il n’a cessé d’évoluer. De simple certificat de capacité à permis à points, jusqu’à la création des différentes catégories de permis, en passant par l’abaissement de l’âge légal permettant de passer l’examen pratique, retrouvez ici toutes les étapes de l’histoire du permis de conduire.

SOMMAIRE

Les débuts du permis de conduire en France

À l’origine, il n’y avait pas de permis de conduire. Mais face à l’augmentation du nombre de véhicules en circulation, il a été décidé de créer en 1893 un certificat de capacité. Seuls 1 700 véhicules sont alors recensés sur l’ensemble du territoire national. À cette époque, la vitesse était limitée à 20 km/h en ville et 30 km hors agglomération

Toute personne souhaitant conduire une voiture devait passer un examen qui consiste alors à savoir démarrer, arrêter et diriger un véhicule. Il était aussi demandé d’avoir quelques notions de dépannage. Rien de plus. On est alors bien loin du permis de conduire à points que nous connaissons !

Voiture française circulant
Voiture française circulant

Ce n’est que quelques années plus tard, en 1922 que le permis de conduire est créé. Pour le passer, il faut désormais avoir 18 ans, contre 21 ans auparavant.

L’obligation de suivre une formation théorique au Code de la route n’apparaît qu’en 1957. La conduite accompagnée pour l’obtention du permis B est créée en 1986.

Les réformes majeures du permis de conduire

Avec 18 034 personnes tuées sur les routes de France, l’année 1972 est de loin la plus meurtrière. Dès lors, l’État prendra de nombreuses mesures pour diminuer les risques routiers et protéger les usagers.

Des réformes pour limiter les infractions

Le gouvernement français décide l’instauration du permis à points qui entre en vigueur en 1992. Dès lors, toute personne obtenant le permis de conduire possède un capital de 12 points. En cas d’infraction au Code de la route, un retrait d’un ou plusieurs points est effectué selon la nature et la gravité de la faute. Pourquoi ce système de points ? Tout simplement parce que le non-respect du Code de la route est à l’origine de 9 accidents sur 10.

L’idée est donc clairement d’inciter les usagers à éviter d’effectuer des infractions et à limiter les récidives. 

La généralisation des radars automatiques sur l’ensemble du territoire français à partir de 2003 a également pour objectif de contraindre les usagers à respecter le Code de la route, plus particulièrement les limites de vitesse.

Conséquence directe de ces mesures, le nombre de tués sur les routes a drastiquement diminué ces 50 dernières années avec tout de même 3 170 personnes décédées en 2023 en France métropolitaine.

Les réformes de sécurité routière

Depuis la création du permis de conduire, la réglementation n’a eu de cesse d’évoluer dans un seul et unique objectif, diminuer le nombre de tués sur les routes.

On note notamment l’obligation du port de la ceinture de sécurité. Celle-ci a commencé à équiper les véhicules en 1970, seulement à l’avant, puis à l’arrière en 1978. La loi ne la rend obligatoire qu’en 1979 à l’avant et en 1990 à l’arrière.

Il en est de même pour le port du casque qui n’a été rendu obligatoire qu’en 1961 pour les seuls motocyclistes, hors agglomération ! Il n’est obligatoire pour tous en et hors agglomération qu’en 1980.

D’autres réformes majeures seront prises au fil des ans, notamment : 

  • la généralisation de la conduite accompagnée à partir de 1988 ;
  • la création du Brevet de sécurité routière (BSR) en 1996 ;
  • l’interdiction de tenir un téléphone en conduisant en 2003 ;
  • l’instauration du permis probatoire en 2004 ;
  • l’obligation du port du casque à vélo pour les enfants de moins de 12 ans en 2017 ;
  • etc.

L’alcool au volant : les différentes réformes

Contravention permis à points
Contravention permis à points

C’est en 1970 qu’est votée la première loi sanctionnant la conduite en état d’ébriété. La recherche du taux d’alcool dans le sang lors d’un accident de la circulation a pourtant commencé à se développer dès 1954, et les premiers instruments de mesure de la quantité d’alcool par litre d’air expiré à partir de 1965.

La loi du 9 juillet 1970, appliquée à partir du 1er octobre de la même année, fixe les premiers seuils d’alcoolémie à : 

  • 0,80 g/l de sang pour une contravention ;
  • 1,20 g/l de sang pour un délit.

Depuis lors, le taux d’alcool toléré n’a cessé de diminuer pour atteindre aujourd’hui ;

  • 0,5 g/l de sang ;
  • 0,2 g/l de sang pour les conducteurs de transports en commun et les usagers soumis à la période probatoire c’est-à-dire les jeunes conducteurs.

Les usagers se faisant contrôler avec un taux compris entre 0,5 et 0,8 g écopent d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 €, d’un retrait de 6 points du permis de conduire et peuvent voir leur véhicule immobilisé.

Pour un taux de 0,8g/l de sang ou supérieur, la sanction passe à 4 500 € d’amende et jusqu’à 2 ans de prison en plus de l’immobilisation du véhicule et du retrait de 6 points.

L’âge minimum pour passer le permis de conduire depuis sa création

Depuis sa création, l’âge minimum pour être autorisé à passer le permis de conduire est passé de 21 ans à 17 ans.

Le Permis à 18 ans

Aux débuts de l’automobile, il fallait avoir 21 ans, âge auquel une personne était alors considérée comme majeure, pour être autorisé à conduire un véhicule à moteur. C’est en 1922 qu’a été institué le permis de conduire et donc l’âge légal pour l’obtenir : 18 ans. Durant de nombreuses années, c’est cet âge qui était en vigueur.

En effet, jusqu’en 2023, il était certes possible de passer l’examen du permis de conduire à 17 ans dans le cadre de l’apprentissage anticipé de la conduite aussi appelée conduite accompagnée. Mais il fallait bien attendre d’avoir l’âge de 18 ans pour pouvoir conduire en étant seul dans son véhicule.

Le Permis à 17 ans

Permis de conduire à 17 ans
Permis de conduire à 17 ans

Depuis le 1er janvier 2024, il est désormais possible d’obtenir son permis et de conduire en totale autonomie dès l’âge de 17 ans. Il est même possible de commencer à préparer l’examen avant. En effet, vous pouvez vous inscrire en auto-école en ligne ou classique à partir de 16 ans. 

Vous envisagez de passer votre permis en conduite accompagnée ? Alors c’est dès l’âge de 15 ans que vous devez entamer les démarches.

Mais pourquoi faire passer le permis à 17 ans ?

L’idée est notamment de faciliter l’accès aux formations et l’entrée dans la vie active pour les jeunes vivant dans des régions peu ou pas desservies par les transports publics. En effet, le permis de conduire est tout de même une clé pour l’insertion et la mobilité des jeunes.

La création des auto-écoles en ligne en France

C’est en 1917 que sont créées les premières auto-écoles pour les conducteurs de l’armée. Puis les professionnels de l’enseignement de la conduite se sont multipliés. Il était d’ailleurs courant à cette époque de trouver une auto-école dans un débit de boissons. Quand on y pense, quelle ironie !

C’est en 1971 que l’État prend la responsabilité de l’organisation des examens du Code de la route et du permis de conduire.

Pendant de nombreuses années, les futurs conducteurs n’avaient d’autre choix que de s’inscrire au sein d’une auto-école classique pour préparer et passer leur permis de conduire. En 2015, la loi Macron vient révolutionner le marché en autorisant la création d’auto-écoles en ligne. Désormais, les aspirants au permis de conduire peuvent préparer leur Code de la route depuis chez eux et surtout bénéficier de tarifs extrêmement intéressants ! Le coût de la formation au permis lePERMISLIBRE est 35 % inférieur au prix pratiqué par une auto-école traditionnelle.

En résumé, le permis de conduire n’a cessé d’évoluer depuis sa création il y a plus de 100 ans. Et ce n’est pas fini ! En effet, la législation change régulièrement pour s’adapter aux avancées technologiques, aux nouveaux comportements et habitudes des usagers. Le développement d’internet et la création des auto-écoles en ligne en sont le parfait exemple ! Toutefois, le principal moteur du gouvernement pour faire évoluer le permis de conduire, les règles de conduite et la législation reste le souhait de voir diminuer le nombre de personnes tuées sur les routes.